Foire Aux Questions
Qui peut demander une médiation familiale ou conjugale ?
Toute personne qui, dans un contexte de conflit familial ou de couple, souhaite chercher des solutions à l’amiable.
La médiation familiale ou conjugale est également adaptée aux personnes ayant besoin d’être soutenues lors de changements familiaux entraînant des difficultés relationnelles, voire des ruptures de communication.
Où dois-je m’adresser pour faire une médiation familiale (ou de couple) ?
Plusieurs options sont possibles :
- Chez un médiateur familial en libéral, titulaire du diplôme d'État
- Dans un service conventionné (financé par la CAF de votre département)
- En mairie (service de votre commune).
L’important est de choisir un lieu adapté à vos besoins, et de vérifier que votre médiateur familial est bien diplômé d’État : cela vous donne une garantie quant à sa formation, et son adhésion à un cadre réflexif sur sa pratique.
A quel moment la médiation familiale (ou de couple) est-elle le mieux adaptée ?
Le plus tôt possible ! N’hésitez pas à consulter un médiateur familial ou conjugal lorsque vous sentez que le dialogue devient difficile, que les relations sont tendues ou rompues, que la situation s’enlise, et qu’il vous faut prendre des décisions difficiles.
La médiation peut agir pour prévenir des crises lors d’une période de changements importants dans la famille (ex : arrivée d’un premier enfant, remise en couple après une séparation…).
Important : si une procédure judiciaire est envisagée ou en cours, vous pouvez consulter un médiateur avant, pendant ou même bien après la décision du juge. Il n’est jamais trop tard pour essayer de rétablir le dialogue.
Et si l’autre ne veut (ou ne peut) pas venir, est ce que je peux faire la médiation tout.e seul.e ?
Dans ce cas de figure, je vous recevrai d’abord individuellement, et nous chercherons ensemble comment inviter la ou les autres personnes concernées.
Si la médiation familiale se révèle impossible, je peux néanmoins vous recevoir pendant quelques entretiens dans le cadre d’accompagnement à la parentalité. Cela permettra de réfléchir ensemble à votre situation en tant que parent, et de chercher des solutions concrètes pour pallier vos difficultés parentales.
Quand pouvez-vous nous recevoir pour une médiation ?
Afin de m'adapter au mieux à votre situation, je n'ai pas d'horaires fixes. Nous conviendrons ensemble du meilleur créneau possible pour les séances de médiation.
Combien ça coûte ?
La médiation est payante et chaque participant paye sa quote-part : dans mon cabinet, le premier entretien individuel d’1h est facturé 50€. Vous paierez ensuite vos séances selon une grille de tarifs progressifs en fonction de vos ressources.
Dans les services conventionnés (financés par la CAF), une partie de vos séances est pris en charge par cet organisme, et votre entretien d’information est souvent pris en charge à 100%.
Le Juge aux affaires familiales (JAF) est le mieux placé pour fixer la « garde » des enfants ou la « pension alimentaire ». Qu’est-ce-que la médiation familiale pourrait nous apporter de plus ?
Lorsque le JAF rend un jugement, il décide de votre organisation. Il résout le litige entre vous, mais le conflit peut perdurer et abîmer ou entraver votre relation parentale.
En médiation familiale, nous vous accompagnons pour trouver des solutions concrètes et pour apaiser vos tensions tensions, afin que vous puissiez continuer à être « parents ensemble » au-delà de la séparation.
Le JAF prendra les décisions pour vous si un accord est impossible à trouver. Il tiendra compte de l’intérêt supérieur de l’enfant et de l’équité entre les parents.
En médiation, les parents décident eux-mêmes ce qui est le mieux pour leurs enfants, en tenant compte des besoins singuliers de chacun (enfants comme parents) et en recherchant les intérêts communs. Chaque famille a des habitudes, contraintes, besoins, histoire, singuliers et uniques. Les solutions trouvées en médiation sont ajustées au plus près de vous, font sens, et surtout, vous êtes les acteurs de vos responsabilités éducatives.
Sachez aussi que tout jugement est applicable « sauf meilleur accord des parents ». Vous gardez le pouvoir et le droit de faire autrement si vous en êtes d’accord tous les deux (dans le respect des lois bien sûr !).
Peut-on refuser de faire une médiation si un juge l’ordonne ?
Le JAF peut :
- Vous inviter avant audience à rencontrer un médiateur familial pour vous informer sur ce processus.
- Pendant l’audience, il peut vous proposer d’engager une médiation familiale et recueillir votre consentement.
- Il peut aussi vous ordonner ou inciter à vous informer sur la médiation familiale dans son jugement.
Dans tous ces cas, la demande du juge est avant tout que vous vous informiez : votre liberté reste entière pour engager une médiation familiale ou pour la refuser.
Toutefois, dans certaines juridictions (en région parisienne, cela ne concerne que le 91 par exemple) les parents ont l’obligation de faire une tentative de médiation familiale préalable à la saisine du JAF dans les cas suivants :
- Lorsqu’il y a déjà eu un jugement concernant l’autorité parentale conjointe
- Et que l’un ou l’autre souhaite en modifier les modalités (ex : le mode de résidence, la contribution financière à l’éducation).
Est-ce vraiment confidentiel si la médiation nous est demandée par un juge ?
Oui, le contenu des séances est confidentiel. C’est une obligation professionnelle. Le médiateur familial, lorsqu’il est désigné par un juge, informe simplement ce magistrat que vous êtes bien venu vous informer, et si oui ou non vous avez décidé de vous engager dans une médiation.
De quoi parle-t-on pendant les séances ?
Vous définissez ensemble les sujets à aborder. Voici quelques exemples de questions selon les cas de situations familiales :
- En médiation de couple : Qu’est-ce qu’être un couple, pour lui, pour elle ? De quoi chacun-t-il a besoin ? quels projets ensemble ? Comment communique –t-on ? Que changer pour que le « vivre ensemble » soit satisfaisant ?
- Dans une séparation : Comment organise-t-on la résidence des enfants ? Qui paye quoi (répartition des frais) ? Comment continuer à être parents ensemble ? Que dire aux enfants ? Qui garde l’appartement commun ? Comment partage-t-on les autres biens ?
- Entre frères et soeurs : Quelle est la meilleure solution pour nos parents âgés/dépendant ? Comment se répartit-on les visites, les frais ? Qui fait quoi ? Que décide-t-on pour la maison héritée en indivision ?
- Entre parents et adolescents ou jeunes adultes : Comment cohabiter ? Comment rétablir la communication ? De quoi chacun a-t-il besoin pour se sentir compris et respecté dans sa place ? Comment financer les études ?
- Entre grands-parents et parents : Comment renouer le dialogue rompu ? Comment retrouver une relation avec les petits enfants ? Quelle est la juste place pour chacun ?
Est-ce que vous allez nous donner des conseils ?
L’avocat vous conseille, alors que le médiateur a un devoir de neutralité : c’est-à-dire qu’il ne vous influencera, ni ne vous orientera dans les décisions à prendre.
Cependant, le médiateur creuse « en profondeur » avec chacun pour mettre en évidence ce qui est important pour vous et ce que vous souhaitez vraiment faire pour améliorer la situation actuelle. Il peut également éclairer votre réflexion en vous donnant de l’information, ou des exemples tirés de son expérience.
Si je veux changer de médiateur familial, est-ce possible ?
En principe, quand vous démarrez un processus de médiation, vous travaillez avec le même professionnel, qui est engagé avec vous. Vous pouvez toutefois arrêter la médiation à tout moment en l’annonçant lors d’une séance de clôture. Le médiateur familial peut également mettre fin à la médiation s’il estime que les conditions ne sont pas ou plus réunies.
La médiation familiale est un processus : il faut généralement plusieurs séances et de l’espace fécond aussi entre les séances pour qu’il y ait des effets.
Si vous ressentez un inconfort vis-à-vis du médiateur familial, par exemple en ayant l’impression qu’il n’est pas neutre ou impartial : n’hésitez pas à en parler en séance pour explorer avec lui ce qui cause ce sentiment.
Quelle est la valeur des accords de médiation ?
Vous pouvez trouver des accords oraux ou les mettre par écrit. Ils ont la valeur que vous donnez entre vous à vos engagements réciproques, comme un contrat.
Si vous choisissez de les faire homologuer par un juge, ils auront la même valeur qu’un jugement. On dit alors qu’ils ont une force exécutoire.
Les enfants peuvent-ils venir ?
A priori, même si l’on parle beaucoup des enfants, la médiation familiale est un espace destiné aux parents qui sont en responsabilité et en capacité de prendre des décisions en tant qu’adultes. Nous estimons que c’est une façon aussi de respecter les enfants dans leur place que de ne pas les exposer ici.
Il y a toutefois la possibilité d’inviter les enfants dans une séance particulière où les parents leur font part des décisions qu’ils ont prises les concernant. Cela nécessite que le conflit ou les tensions entre eux soient apaisés, et que cette séance soit préparée avec le professionnel pour déterminer exactement son objectif et son déroulement.
Enfin, il y a aussi la possibilité de proposer une médiation parent-ado (conflit entre un parent et le jeune), ou une médiation de remise en relation parent-ado (rupture de relation entre un parent et son enfant). Ce sont des processus un peu particuliers dont le professionnel explorera avec vous la pertinence et la faisabilité. L’autre parent sera nécessairement associé au processus.
Puis-je venir avec mon avocat ?
Si une procédure est en cours ou envisagée, le travail de votre avocat et celui du médiateur familial sont complémentaires. Cela se discute et s’organise avec chaque médiateur familial : tous n’ont pas la même façon d’envisager la place et le rôle de l’avocat dans le processus de médiation.
En ce qui me concerne, votre avocat est le bienvenu lors de l’entretien individuel préalable. Ensuite, s’il peut être présent lors de certaines séances pour apporter son expertise juridique lorsqu’elle est nécessaire, c’est toujours en vérifiant que chaque participant est d’accord, accompagné de son conseil (pour garantir l’équité des places) ; et il faut que ce soit utile au déroulement du processus de médiation.
Mon nouveau conjoint peut-il venir ?
Une fois le processus de médiation engagé, vous pourrez envisager d’y inviter d’autres membres de la famille, à certains moments, si tout le monde est d’accord et que l’objectif de la rencontre a été clarifié au préalable.
Combien de séances nous faudra-t-il ? Combien de temps cela va-t-il durer ?
Vous définissez ensemble la fréquence des séances : généralement, je propose une rencontre tous les 15 jours. La durée de la médiation dépendra du nombre de sujets à aborder et de vos besoins. Elle se termine lorsque vous aurez atteint vos objectifs de médiation.
Cependant, la médiation peut être interrompue à tout moment par un des participants ou par le professionnel. Ceci sera discuté au cours d’une séance-bilan afin de clore correctement le processus.
En moyenne les processus de médiation se déroulent sur 4 à 5 séances et durent entre 4 et 6 mois.
Quelle est la différence avec une thérapie familiale ou une thérapie de couple ?
Ces deux espaces de parole en présence d’un tiers neutre et impartial semblent proches. Ils comportent certes, des similitudes (la confidentialité par exemple) mais ils sont distincts, dans la posture et la formation du professionnel, dans leurs objectifs, et dans le cadre de travail proposé.
Le médiateur familial n’est pas un thérapeute mais un professionnel de la famille, expert du conflit. L’objectif de la médiation n’est pas de soigner un mal être ou de répondre à des souffrances, mais de vous accompagner dans la recherche de solutions concrètes et dans la transformation d’une relation tendue, conflictuelle, ou rompue.
Enfin, la durée d’un accompagnement thérapeutique est plutôt longue alors que la médiation familiale est un processus limité dans le temps (environ 4 à 6 mois).
Médiation Familiale Montreuil – 2023
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